Ces parties du corps qu’on pensait « inutiles »

 Chers amis,

Il y a des parties de votre corps, comme l’appendice ou les dents de sagesse, dont vous vous dites peut-être qu’elles « ne servent à rien ».

Votre médecin ou votre dentiste, vous ont sans doute dit qu’il s’agissait de simples « vestiges » de l’homme préhistorique, de « reliques de l’évolution »…

Et plus jeune, si vous avez fait une crise d’appendicite ou si, faute de place pour pousser, vos dents de sagesse vous faisaient mal, on vous les a peut-être retirées sans autre forme de procès.

Bien sûr dans les cas critiques ces opérations se justifient.

Mais vous allez voir que ce n’est pas toujours le cas.

En réalité, on découvre que tous ces morceaux de corps qu’on pensait « inutiles »… jouent bel et bien un rôle.

Que penser aussi de l’extractions des amygdales ? À quoi peut bien servir le coccyx ? Et tous ces tissus présents à la surface de vos muscles, ces étranges cellules qui peuplent votre cerveau… ?

Ces « petits morceaux de corps » injustement négligés, au rôle encore mal compris, n’ont pas fini de livrer leurs secrets.

1)    Non, les amygdales ne sont pas inutiles

Les amygdales, ce sont ces deux petites boules de chair situées à l’arrière de la bouche, et qui se gonflent en cas d’infection.

Enfant, si vous souffriez d’angines à répétition, le passage sur le billard pour procéder à leur extraction était monnaie courante.

Ce geste médical, pratiqué depuis plus d’un siècle, était encore « à la mode », si j’ose dire.

En 2002, 75 000 ablations, dont 90 % chez des enfants, étaient encore pratiquées en France[1].

Mais en 2010, on n’en comptait déjà plus que 35 000[2].

Pourquoi ?

Pour 3 raisons :

  1. D’abord parce que les angines à répétition ont diminué face à l’amélioration de la prise en charge de la douleur et des diagnostics, permettant une plus grande précision dans la prescription d’antibiotiques.

Aujourd’hui, dans 80% des cas, le retrait des amygdales est motivé par d’autres indications : soit des amygdales de trop grande taille, gênant la respiration pendant le sommeil, soit la présence d’abcès volumineux et résistants aux traitements[3].

  1. Ensuite parce que comme toute opération chirurgicale, celle-ci n’est pas anodine et présente un risque hémorragique réel. Les aggravations restent très minoritaires, mais quelques décès de bébés ou d’enfants des suites d’une opération des amygdales, très médiatisés, ont contribué à la raréfaction de cette opération[4].
  2. Mais surtout, entre-temps, on a mieux compris le rôle bénéfique que jouaient les amygdales. Placées sur le trajet de l’air inspiré et des aliments ingérés, elles participent à la défense immunitaire du nez, des oreilles, de la gorge et des poumons.

Les amygdales « captent » en effet un échantillon de toutes les substances qui pénètrent dans vos systèmes respiratoires ou digestifs.

Si l’une d’entre elles leur paraît suspecte ou pathogène, elles peuvent déclencher la synthèse de globules blancs et d’anticorps appropriés et ainsi éviter une infection par un virus ou une bactérie.

La surface des amygdales est en plus marquée de profonds sillons – « les cryptes » – ce qui leur permet d’accueillir une importante flore bactérienne qui contribue là aussi à votre système immunitaire.

2)    Non, les dents de sagesse ne servent pas « à rien »

Vous le savez, les troisièmes molaires poussent bien plus tard que nos autres dents définitives, qui apparaissent généralement entre 6 et 13 ans.

D’ailleurs sans qu’on sache pourquoi, tout le monde ne les développe pas… La plupart des gens en développent 4 (deux en haut, deux en bas), mais certains peuvent n’en voir pousser que 2 ou 3… quand d’autres en développent plus de 4 !

Elles ne commencent à se former sous la gencive que vers l’âge de 10 ans… et ne se montrent qu’au début de l’âge adulte, entre 18 et 25 ans !

À cet âge-là, nous avons – théoriquement ! – gagné en maturité.

C’est pourquoi l’on surnomme ces molaires « dents de sagesse ».

En dentisterie « énergétique », une approche alternative qui considère chaque dent comme porteuse d’une symbolique propre et d’un sens profond, les dents de sagesse sont associées à la spiritualité, à l’accès à l’autonomie (sur le plan matériel comme affectif), et à la liberté d’être pleinement soi-même (au-delà des normes transmises par les parents ou la société)[5].

Seulement voilà, d’un point de vue mécanique, alors que nos 28 autres dents ont une fonction précise, les dents de sagesse semblent aujourd’hui « décoratives » et souvent « de trop ».

Pour comprendre comment elles sont apparues, il faut remonter le temps et revenir aux premiers hommes, dont la grande mâchoire leur permettait d’accueillir ces dents sans problème. Leur alimentation, composée de viande crue, de bâtons, de plantes de roseau et de coques, usait rapidement leur dentition à force de mastication[6].

Pour remédier à ce problème, des molaires plus imposantes et robustes apparaissaient plus tardivement et prenaient le relai.

Mais en changeant de régime et de mode de vie, l’homme moderne en aurait perdu l’utilité. Et le corps le saurait : c’est pourquoi il n’est pas rare qu’elles ne poussent pas (ou pas toutes).

Quand elles poussent, elles n’ont généralement pas la place de sortir totalement, et peuvent s’infecter ou déplacer les autres dents.

C’est pourquoi il y a encore quelques années, elles étaient quasi-systématiquement extraites afin d’éviter une inflammation de la gencive, une infection, un désalignement ou un chevauchement dentaire…

Aujourd’hui encore, les dentistes estiment que 85% des dents de sagesse devraient être extraites (idéalement avant 35 ans, mais chaque cas est unique), faute de place, parce que leur brossage est impossible, qu’elles poussent de travers et endommagent les dents avoisinantes, ou qu’elles restent « emprisonnées » dans la gencive[7].

Mais l’extraction préventive n’est plus aussi systématique.

On sait dorénavant que les conserver peut même présenter un intérêt.

Peu de dentistes vous le diront, mais en cas de 1re ou 2e molaire perdue ou très abîmée, vos dents de sagesse peuvent être extraites et transplantées à la place de la dent manquante [8] [9].

On parle d’« autotransplantation », et c’est bien moins cher que la pose d’une prothèse ou d’un implant. Bien sûr il s’agit d’une opération technique et pas toujours envisageable, à discuter avec votre dentiste.

Enfin dans de nombreux autres cas, les dents de sagesse peuvent servir de support à la pose d’un bridge.

3)    Le coccyx, bien plus qu’un « reste » de la queue des primates !

Venons-en au coccyx.

Ce petit os en forme de triangle, situé à l’extrémité de colonne vertébrale, est constitué de 4 vertèbres soudées entre elles.

Il est communément admis que notre coccyx est le vestige d’une queue ancestrale, qui se serait atrophiée au cours de notre évolution.

Notre queue, dit-on, aurait disparu car l’homme est devenu bipède et n’en aurait plus besoin pour lui servir de balancier ou pour s’accrocher aux branches des arbres.

Là aussi pourtant, l’utilité de cet os fait l’objet de controverses scientifiques.

D’abord, l’explication de la disparition de la queue n’est pas totalement convaincante : de nombreux autres primates, comme les gorilles ou les chimpanzés, ont en effet vu leur queue disparaître bien avant de devenir bipèdes[10].

Ensuite, contrairement à la légende, notre coccyx est loin de ne « servir à rien ». Il s’insère dans le bassin et le structure, permettant à plusieurs muscles de s’y accrocher, il soutient aussi les organes pelviens (vessie, sphincters, utérus, prostate…), et contribue à rendre notre position assise plus confortable !

Peu de chances, donc, que notre coccyx disparaisse à son tour…

4)    L’appendice, clé de la longévité ?!

 
J’ai gardé pour la fin, et sans mauvais jeu de mots, le meilleur « morceau ».

Vous connaissez forcément l’appendice, cette petite excroissance de 10 centimètres pendue au bout du gros intestin.

Jusqu’en 2007, on pensait que l’appendice n’avait aucune fonctionnalité, qu’il n’était qu’un vestige d’un temps révolu, que l’on pouvait couper au moindre signe d’inflammation : la fameuse – et douloureuse ! – crise d’appendicite.

Bien sûr dans les cas graves, l’opération est inévitable et peut même devenir une urgence vitale.

Seulement voilà.

En 2007 vous disais-je, des travaux des chercheurs de l’Université de Duke ont montré que l’appendice produit des anticorps et joue donc, tout comme les amygdales, un rôle dans le système immunitaire [11].

Ces chercheurs ont même émis l’hypothèse que, par sa forme et sa structure, l’appendice servirait en fait de « sanctuaire bactérien ».

En abritant un condensé du microbiote intestinal, il pourrait servir à le restaurer au cas où une grave infection digestive et la diarrhée qu’elle provoque évacueraient toutes les bonnes bactéries des intestins.

Et il y a encore plus fort. Le mois dernier, des chercheurs de l’Inserm et du Muséum national d’histoire naturelle ont publié une étude fort remarquée suggérant que la présence de l’appendice serait corrélée à l’allongement de la longévité[12].

Constatant que de nombreux mammifères, pourtant très différents (de l’Orang-outan au koala en passant par le castor !), possèdent un appendice, les chercheurs ont comparé les données de 258 espèces de mammifères, dont 39 avec et 219 sans appendice.

Ils ont ainsi montré pour la première fois que, comparé à un mammifère de même poids ne possédant pas d’appendice, un mammifère qui présente cette structure anatomique a une durée de vie plus longue.

Les chercheurs français soutiennent l’hypothèse que l’appendice servirait de sanctuaire, permettant au système immunitaire d’être plus réactif, mieux éduqué… rendant in fine l’organisme plus résistant à l’environnement et capable de vivre plus longtemps. 

Comme les dents de sagesse, le coccyx ou les amygdales, l’appendice n’a pas fini de livrer ses secrets : on suspecte aujourd’hui qu’il jouerait un rôle de premier plan dans le développement de la maladie de Parkinson[13].

Combien d’autres parties de notre corps sont-elles incomprises ?!

Je pourrais poursuivre encore la – longue – liste de ces parties du corps mystérieuses, dont la fonction exacte nous échappe encore, ou qu’on a longtemps et injustement crues inutiles.

Car aussi incroyable que cela puisse paraître et alors que des dissections méthodiques de corps humains sont pratiquées au moins depuis le XIIIe siècle, les chercheurs découvrent aujourd’hui encore, tous les ans ou presque, de nouveaux tissus, de nouvelles cellules, et même de nouveaux organes dans le corps humain.

J’aurais ainsi pu vous parler encore :

  • Du mésentère, « le 79e organe », découvert en 2017 par un chirurgien islandais [14]. Léonard de Vinci avait décrit dès le XVe siècle ces tissus qui tapissent nos viscères et relient l’intestin à la paroi abdominale. Mais on pensait jusqu’alors qu’il s’agissait de tissus fragmentés. Le professeur J. Calvin Coffey a au contraire montré qu’il s’agissait d’une structure continue, indépendante, qui pouvait à ce titre être considéré comme un organe à part entière. Reste à découvrir à quoi le mésentère sert…
  • De l’interstitium, présenté comme le « 80e organe » en 2018 par des chercheurs américains : observé pour la première fois grâce à une nouvelle technique de microscopie, il s’agit d’un très fin matelas souple, gorgé de liquide, que l’on retrouve presque partout dans le corps : dans les veines et les artères, les poumons, tout au long du système digestif, dans la vessie, sous la peau, entre les fibres des muscles.

Jusqu’à cette étude, on pensait que ces organes étaient chacun simplement entourés de tissu conjonctif dense et solide, sans connaître le détail de ce réseau complexe dont le liquide est une partie intégrante.

Les chercheurs affirment qu’une meilleure connaissance de l’interstitium pourrait permettre de mieux comprendre la propagation de certains cancers.

  • Des fascias, ces membranes élastiques bien connues des ostéopathes et des fasciathérapeutes, qui recouvrent elles aussi l’ensemble des structures du corps… et dont l’interstitium ne serait en fait qu’un des nombreux représentants. Longtemps négligés par la médecine, les chercheurs ont peu à peu compris que les fascias permettent la perception du corps, la transmission des contraintes et la dynamique de tous nos mouvements.

Surtout, des études récentes[15] ont montré que les fascias permettent aux vaisseaux sanguins de « se mouvoir »… une théorie défendue de longue date par les ostéopathes qui surnomment cette « vasomotion » le mouvement respiratoire primaire (MRP). C’est ce mouvement qui expliquerait comment les chocs émotionnels et traumas s’inscriraient durablement dans le corps, lorsque ces membranes se contractent.

  • Des cellules gliales, ces méconnues qui représentent pourtant 50% des cellules de notre cerveau : bien que les cellules gliales et les neurones aient probablement été observés pour la première fois en même temps au début du XIXe siècle, on a très longtemps considéré ces cellules gliales simplement comme de la « glue » qui « colle » les neurones ensemble.

En réalité, on sait depuis seulement 2012, que ces cellules constituent un système à part entière, le système glymphatique[16]. Il sert à la fois à « nourrir » et protéger les neurones, à éliminer les déchets présents dans le cerveau, à combattre les pathogènes… et même à transmettre les messages nerveux !

Autrement dit : elles sont au moins aussi importantes que les neurones, et les recherches en cours pourraient permettre d’expliquer un grand nombre de pathologies.

  • … ou encore du système nerveux du cœur, cartographié pour la première fois il y a 1 an à peine[17]: on sait depuis peu que le cœur possède son propre « petit cerveau », indépendant, composé de 40 000 neurones qui l’innervent tout entier. Auparavant, on pensait que le cerveau contrôlait seul l’activité cardiaque.

Là encore, il est troublant de constater que nombre de thérapies psycho-corporelles anciennes (yoga, taï-chi…) comme modernes (cohérence cardiaque…) considèrent depuis longtemps l’espace du cœur comme autonome, et lui accordent un rôle de premier plan dans le ressenti, l’expression, et la régulation de nos émotions.

Chaque fois, c’est la même histoire

Chaque fois, le même scénario se répète.

À chaque bout de tissu, chaque petite glande ou excroissance du corps humain qu’on découvre, et parfois resté inaperçu pendant des siècles avant les techniques modernes d’imagerie…

…on pense sur le moment qu’il est « inutile », ou du moins « accessoire »

…avant de lui reconnaître une vraie fonction, et souvent pas des moindres !

Et chaque fois, quelques médecins ou chirurgiens trop sûrs de leurs doctrines, auréolés de l’autorité de la science et toujours prompts à enlever le moindre morceau « de trop », sont bien obligés de reconnaître leur méprise et s’incliner devant la prodigieuse ingéniosité de la nature, pour qui tout est à sa place…

Portez-vous bien,

Rodolphe Bacquet

[1] Weil-Olivier, C., Sterkers, G., François, et al. (2006). L’amygdalectomie en 2005. Archives de pédiatrie. https://doi.org/10.1016/j.arcped.2005.10.016

[2] Haute Autorité de la Santé (2012). Amydalectomie avec ou sans adénoïdectomie chez l’enfant ou l’adolescent (moins de 18 ans). Service évaluation des actes professionnels. https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2013-05/amydalectomie_avec_ou_sans_adenoidectomie_chez_lenfant_ou_ladolescent_moins_de_18_ans_-_note_de_problematique.pdf

[3] Carballo, J. (17.05.2015). Ablation des amygdales : un risque avéré. Le Figaro, Santé. https://sante.lefigaro.fr/actualite/2015/02/17/23404-ablation-amygdales-risque-avere

[4] Carballo, J. (17.05.2015). Ablation des amygdales : un risque avéré. Le Figaro, Santé. https://sante.lefigaro.fr/actualite/2015/02/17/23404-ablation-amygdales-risque-avere

[5] Pour en savoir plus à ce sujet, vous pouvez consulter le « Dictionnaire du langage de vos dents » par Estelle VEREECK, en libre accès : http://media.wix.com/ugd/bd2a29_46f89d61138f4458b456603fd539255e.pdf

[6] Cabinet d’Ainay, implants et esthétique dentaire. (28.10.2018). Pourquoi avons-nous des dents de sagesse ? http://www.scm-ainay-dentistes.fr/pourquoi-avons-nous-des-dents-de-sagesse/

[7] Futura-sciences, Interview du Dr. Christophe Lequart. (23.08.2011). Dents de sagesse : tout savoir sur leurs rôles et utilité. https://www.futura-sciences.com/sante/questions-reponses/dents-dents-sagesse-tout-savoir-leurs-roles-utilite-2848/

[8] Mejàre, B., Wannfors, K., & Jansson, L. (2004). A prospective study on transplantation of third molars with complete root formation, Oral Surgery, Oral Medicine, Oral Pathology, Oral Radiology, and Endodontology 97(2) : 231-238.  https://doi.org/10.1016/S1079-2104(03)00461-X.

[9] Khazana, M., Karim, H., & Benyahya (2000). Les autotransplansations dentaires. Le courrier du dentiste. https://www.lecourrierdudentiste.com/dossiers-du-mois/les-autotransplantations-dentaires.html

[10] AlloDocteurs (18.08.2018). Le coccyx, vestige de la queue de nos ancêtres. https://www.allodocteurs.fr/maladies/os-et-articulations/le-coccyx-vestige-de-la-queue-de-nos-ancetres_23077.html

[11] Randal Bollinger, R., Barbas, A.S., Bush, E.L., et al. (2007). Biofilms in the large bowel suggest an apparent function of the human vermiform appendix. J Theor Biol. 21;249(4):826-31. doi: 10.1016/j.jtbi.2007.08.032.

[12] INSERM salle de presse (03.08.2021). L’appendice n’est pas une structure inutile et serait corrélé à un allongement de la durée de vie. https://presse.inserm.fr/lappendice-nest-pas-une-structure-inutile-et-serait-correle-a-un-allongement-de-la-duree-de-vie/43545/  

[13] Servick, K. (2018). Les graines de la maladie de Parkinson peuvent se cacher dans l’appendice. Science News. doi:10.1126/science.aav9158

[14] Garcia, V. (04.01.2017). Le corps humain « a un nouvel organe » : le mésentère. L’Express. https://www.lexpress.fr/actualite/sciences/le-corps-humain-a-un-nouvel-organe-le-mesentere_1865757.html

[15] FasciaFrance (23.05.2018). Le fascia, l’interstitium et le nouvel organe. https://fasciafrance.fr/fascia-vraiment-nouvel-organe/

[16] Goulay, R., Gaberel, T., Vivien, D. (2016). La révolution cérébrale : le système glymphatique. La lettre du Neurologue, XX, n°8. https://www.edimark.fr/Front/frontpost/getfiles/24593.pdf

[17] Jalinière, H. (23.08.2020). Le cœur a son propre « cerveau ». Sciences et avenir. https://www.sciencesetavenir.fr/sante/coeur-et-cardio/le-coeur-a-son-propre-cerveau_146350