Censure et propagande : comment le débat public a été confisqué

Chers amis,

Une amie du temps de mes études, c’est-à-dire que je connais depuis une vingtaine d’années, m’a ces jours-ci « rayé » de sa liste d’amis, comme les réseaux sociaux d’aujourd’hui permettent de le faire… en un clic.

Je ne viens pas ici partager avec vous ma tristesse devant l’inélégance du procédé, mais vous confier ce que ce geste a de terriblement représentatif de la situation sociétale et sanitaire dans laquelle nous nous trouvons. 

La Plaisanterie

Encore adolescent, j’ai lu un roman de Milan Kundera qui m’a marqué, La Plaisanterie[1]

L’histoire se passe en République tchèque des années 1960, alors communiste.

Le personnage principal du roman voit sa carrière brisée suite à une plaisanterie sur Marx qu’il écrit sur une carte postale… laquelle a le malheur d’arriver entre les mains de responsables communistes.

Dans mon minuscule cas, tout commence également par une plaisanterie. 

Mon amie – appelons-la Théodora – venait de s’offusquer de ce que la France, 3ème fabricant mondial d’armes, n’était même pas fichue de fabriquer un vaccin anti-Covid (ce qui d’ailleurs n’est pas vrai, puisqu’un tel vaccin est actuellement en développement chez Sanofi[2]). 

J’ai réagi à son post en disant qu’un tel vaccin était, en effet, « une arme de pointe ».

Vous l’aurez compris, je faisais autant allusion à ses risques… qu’à la seringue.

Que n’avais-je pas dit là ! En quelques minutes, je fus qualifié d’« antivax » et, sans annonce ni explication, rayé de la liste de contacts de mon (ex) amie Théodora. 

Dialogue impossible

Peut-être avez-vous vécu une situation similaire avec votre entourage, que ce soit amis, collègues ou famille.

La question de la gestion de l’épidémie de SARS-CoV-2, et depuis six mois en particulier celle des vaccins, produit quelque chose de très inquiétant dans notre société.

Les gens s’arc-boutent sur leurs positions :

–       ceux qui sont circonspects et prudents face à ces vaccins sont immédiatement qualifiés d’ « antivax », voire d’ « obscurantistes » par…

–       … ceux qui se font ou comptent se faire vacciner, qui peuvent se faire à leur tour appeler « moutons » par les premiers ! 

Ce qui me frappe, c’est que les deux « camps » sont de bonne foi.

Les premiers sont réellement inquiets, et ont des raisons très solides de l’être.

Les seconds croient réellement bien faire en se faisant vacciner, se basant en cela sur la dimension supposée « altruiste » de ce geste.

Nous pouvons débattre du fond. Je l’ai déjà fait ici, notamment en réponse à un autre célèbre rédacteur de lettres sur la santé naturelle.

Mais mon propos aujourd’hui, c’est le constat que le dialogue n’est plus possible. Et ça, c’est un très mauvais signe. 

Toute discussion sur ce sujet semble promise au mieux à un dialogue de sourds, au pire au pugilat.

Si j’évoque devant vous le cas de mon amie Théodora, c’est pour deux raisons. 

La première, c’est que Théodora est professeure de philosophie… une discipline où l’on apprend à réfléchir par soi-même, où l’on argumente, et dialogue. De toute évidence, la question de cette vaccination est un « hors-sujet » pour cette démarche intellectuelle.

La seconde, c’est que… nous n’avions jamais discuté de vaccination anti-Covid ensemble.

Théodora s’est fait vacciner contre le Covid il y a quelques semaines. Je n’avais pas réagi. Se faire ou non vacciner est, et devrait rester, une démarche personnelle, accomplie en toute conscience des bénéfices et des risques supposés de cette action. Je n’ai pas à juger.

Le fait que Théodora sente peser sur elle une fatigue inhabituelle et persistante depuis son injection ne l’avait pas fait regretter son choix. Là encore, je ne suis rentré dans aucun débat avec elle sur ce sujet.

En revanche, une simple plaisanterie a mis le feu aux poudres. Remettre en question la balance bénéfices-risques des vaccins anti-Covid est tabou.

Le dialogue est impossible car, je m’en rends chaque jour un peu plus compte, il est en réalité interdit. 

Le dialogue est impossible car toute posture critique, toute remise en question, est immédiatement « extrémisée » et « radicalisée » dans le débat public… et entre citoyens.

Où est la mesure, où est l’intelligence ici ? Et surtout, où est le respect non seulement des opinions de chacun, mais aussi et surtout de la science ?

En fait, les conditions du débat ne sont plus réunies. 

Réduction du débat à un « pour ou contre » 

Je ne regarde plus la télé depuis longtemps, mais j’écoute la radio.

Et depuis plusieurs mois, je suis atterré par ce que j’entends, notamment sur le service public.

La « contagion » du Covid-19 dans l’espace médiatique est en soi un problème, à mes yeux.

Ne serait-ce que sur le plan sanitaire : toutes les autres urgences de santé – et il y en a pléthore aujourd’hui – ont précisément été aggravées par l’obsession du Covid qui a « marginalisé » la recrudescence de cancers, de Lyme et des troubles dépressifs.

Plus récemment – depuis 6 bons mois – le débat ne se focalise plus tant sur le Covid… que sur les vaccins anti-Covid.

Vous remarquerez que l’on n’entend plus depuis longtemps parler d’hydroxychloroquine ou d’ivermectine. On a, à un moment l’automne dernier, parlé de vitamine D… et c’est tout.

Les grands médias ne parlent désormais que de vaccins. Autrement dit, ils ne parlent plus de traitements.

Nous en sommes arrivés à un tel stade d’absurdité que nous n’évoquons plus le SARS-CoV-2 comme une maladie à traiter.

Car un vaccin, je vous le rappelle, n’est pas un traitement : c’est un outil de prévention…

… et dans le cas du Covid l’efficacité de cet outil est, je le maintiens, particulièrement douteuse – les Seychelles, « pays le plus vacciné au monde » connaissent d’ailleurs aujourd’hui une résurgence des contagions parmi la population vaccinée[3].

L’attention médiatique, et donc l’attention du public, se sont focalisées sur les vaccins anti-Covid, à tel point qu’il n’est plus question que d’être « pour ou contre ».

On ne parle plus des malades. On ne parle plus de la maladie. On ne parle plus de la recherche pour traiter cette maladie. On ne parle que des vaccins, donc. 

De quoi s’agit-il ?

Il s’agit de propagande.

Petite leçon de propagande

Je vais vous faire une confidence. Bien avant de n’avoir plus de télévision… j’ai travaillé pour la télévision.

De façon complètement indépendante.

J’ai en effet, il y a plusieurs années, réalisé des films documentaires pour elle : des documentaires pédagogiques, dont certains s’adressaient aux enfants.

L’un de ces documentaires portait sur la propagande[4]. J’y expliquais, au moyen d’un petit personnage animé, comment on pouvait « travestir » la réalité avec des mots, des sons et des images.

L’emploi régulier des outils de propagande est une marque de fabrique des états totalitaires et dictatoriaux, comme l’Italie de Mussolini, ou l’Allemagne d’Adolf Hitler.

Mais pas seulement. Les nations « démocratiques » recourent elles aussi à la propagande, particulièrement en période de crise, comme lors d’une guerre… ou d’une épidémie.

Il y a un siècle, la propagande d’État a déjà joué à plein régime lors d’une fameuse épidémie : celle de grippe espagnole. Mais c’était pour en minimiser la gravité, et en étouffer l’impact sur le moral de la population. 

Aujourd’hui, nous assistons à un exercice de propagande remarquable qui vise à présenter la vaccination comme unique scénario de sortie de crise du Covid.

Des spots publicitaires vous montrent, à la télé, un rugbyman anticiper ses embrassades avec ses coéquipers au moment où il se fait injecter sa dose. 

Des spots radiophoniques martèlent l’équation « se vacciner = se protéger » (soi et les autres).

De manière plus insidieuse, des éditoriaux et des reportages présentent les personnes critiques sur cette campagne de vaccination massive comme des « antivax ».

Une émission, diffusée récemment sur France Inter, présentait de façon à peine déguisée ces personnes récalcitrantes comme des personnes tour à tour égoïstes, simples d’esprit, voire complotistes.

C’est honteux… et c’est malheureusement une affaire quotidienne actuellement dans les médias français.

À qui profite la propagande et la censure ?

Quelle est la caractéristique de la propagande ?

C’est de faire passer un message coûte que coûte, et notamment tout à fait indépendamment… de la vérité.

Autrement dit, le fait que les vaccins anti-Covid protègent ou non du SARS-CoV-2 n’est même plus au centre du débat.

Cela doit être le cas, puisque cela est répété à longueur d’antenne et de télé. Vérité ou non, telle n’est plus la question.

C’est la contradiction et le questionnement qui deviennent, sinon impossibles, du moins de plus en plus difficiles. 

La propagande a en effet un corollaire : c’est la censure.

Je l’ai vu, à ma modeste échelle, avec Théodora : tout dialogue est impossible, même avec une amie de longue date.

Mais cette censure se fait à une bien plus vaste échelle. 

Les médecins et professionnels de santé qui osent remettre en question la doxa du moment ne sont plus invités sur les plateaux de télévision, au micro des radios.

Les simples citoyens qui osent exprimer leur opinion sont souvent bannis des réseaux sociaux.

Tout contradicteur est considéré comme pestiféré.

Il est temps de se demander : à qui profite cette propagande et cette censure ? 

La réponse est triple :

–       Aux gouvernements, qui cherchent une sortie de crise la plus rapide possible, et misent tout sur la solution vaccinale ;

–       Aux industries pharmaceutiques, qui n’ont pas trouvé de nouvelle molécule brevetable depuis dix ans et voient, dans le développement des vaccins, la seule aubaine sérieuse de faire des bénéfices record ;

–       Aux GAFA (Google, Apple, Facebook et Amazon) qui ont tout intérêt à soutenir cette vision industrielle et mondialisée de la santé.

À ce dernier sujet, saviez-vous que Google est co-propriétaire de l’une de ces fameuses compagnies de biotechnologies qui a contribué à développer le vaccin AstraZeneca ?

Cette compagnie, basée en Grande-Bretagne, s’appelle Vaccitech. Google en est actionnaire depuis 2017[5].

On comprend un peu mieux pourquoi, dans ce contexte, Google fait la guerre à tout discours considéré comme « antivax ».

Malgré tout, de courageux médecins et professionnels de santé continuent à se battre pour que l’évidence scientifique et le bon sens sanitaire puissent rester audibles malgré le rouleau-compresseur de la propagande et de la censure actuels.

C’est le cas aujourd’hui avec la perspective de vacciner les enfants, qui pose de graves problèmes éthiques.

Médecins courageux 

Ainsi, le Dr Antoine Demonceaux dénonce l’absurdité complète de la vaccination anti-Covid des enfants en rappelant que « aucune étude ne peut formellement prouver l’innocuité des vaccins sur les jeunes classes. »

Il poursuit :

« En fait, on se trompe de cible. Les enfants sont les meilleurs vecteurs d’une immunité collective car ils propagent la maladie sans risques pour eux-mêmes.

« Si nous constatons que le vaccin est efficace et qu’il protège les personnes à risques graves, alors ce sont aux adultes de prendre leurs responsabilités en fonction de leur état de santé.

« Vacciner des enfants à ce jour, sans garantie pour leur santé future, semble être un choix hasardeux pris à leur insu et qui pourrait leur coûter cher. » [6]

Le Dr Éric Ménat va encore plus loin dans un texte courageux publié sur le site de l’AIMSIB[7] et intitulé « Sacrifier des enfants pour rien, ça se payera un jour »[8].

Dans ce texte d’une grande précision scientifique, ce médecin pointe les faits suivants :

–       Les décès du Covid chez les moins de trente ans sont minoritaires (0,1% des décès) ;

–       Les 80% d’immunité collective pour éradiquer une maladie relèvent de l’utopie (plus on vaccine, plus le vaccin mute) ;

–       On ne sait RIEN de l’efficacité des vaccins actuels contre les variants, déjà provoqués par… la vaccination ;

–       Le bénéfice de la vaccination pour les moins de trente ans est nul, en revanche les risques (de thromboses notamment) sont sérieux. 

Ces médecins ne sont pas isolés. Je le sais parce que j’en côtoie.

En revanche – et c’est cela qui m’inquiète – ils sont marginalisés voire censurés par :

–       les journalistes des grands médias (qui, par définition, ne sont pas des spécialistes des questions de santé) ;

–       la triade gouvernement/industrie pharmaceutique/GAFA dont les intérêts sont directement menacés par ces alertes scientifiques et rappels de bons sens ;

–       et, c’est sans doute le pire, par des citoyens lambda comme mon amie Théodora, qui ont totalement épousé le discours dogmatique en vogue, au point de ne plus être capables de remettre ces dogmes en question.

Un comble au pays des « Lumières ».

Ce comble est hélas profondément ancré dans notre société, je m’en rends compte.

La science prise en otage

Le meilleur moyen de décrédibiliser un contradicteur, c’est de déformer ses propos et de le caricaturer.

C’est ce à quoi l’on assiste actuellement au sujet des « antivax », mais aussi d’autres lanceurs d’alerte qualifiés de « complotistes ». 

Toute critique ou remise en question des politiques sanitaires actuelles vaut à celui ou celle qui la profère d’être réduit à l’une de ces catégories.

Or, dans cet inquiétant sport devenu national et quotidien, on assiste à une instrumentalisation complète de la science.

La science, ou plutôt la Science avec un grand S, est devenue la valeur de référence dans le débat public : l’autorité absolue.

Il y a mille ans, l’autorité de référence, c’était l’Église ; il y a encore quelques siècles, c’était l’État ; aujourd’hui, c’est la Science.

Si l’homéopathie a été rétrogradée par le ministère de la santé, c’est parce qu’elle n’était pas assez « scientifique ».

Tout d’abord, entendons-nous : je ne suis pas « anti-scientifique », sinon je ne passerais pas mes journées à scruter les études qui sortent, ni n’aurais le réflexe de vérifier que ce que j’avance comme bienfaits pour telle ou telle substance est étayé par des recherches convaincantes.

Mais qu’est-ce que la science ?

Ce n’est pas un principe éthéré. 

La science, ce sont des scientifiques. Donc, des hommes, et des femmes.

Des hommes et des femmes qui peuvent faire des erreurs. 

Des hommes et des femmes qui ont, également, des opinions, des préjugés.

Des hommes et des femmes qui ne sont pas toujours incorruptibles (on appelle ça, dans le jargon, les « conflits d’intérêt »). 

Il serait tout aussi absurde de dire que la communauté scientifique est pourrie, que de dire qu’elle est blanche comme neige.

C’est pourquoi je regarde toujours avec beaucoup de prudence et de distance critique ce qu’on nous assène comme « vérité » sous le sceau de la preuve scientifique.

Je vous rappelle qu’il y a à peine plus d’un demi-siècle, la dérive des continents et la tectonique des plaques n’étaient pas pris au sérieux par la communauté scientifique.

Qu’il y a 150 ans, l’idée de Darwin que les espèces animales et végétales évoluaient au fil du temps apparaissait au mieux avant-gardiste, au pire… complètement stupide. 

Qu’il y a 500 ans, l’idée que non, la Terre n’était pas le centre de l’univers, a valu quelque excommunications (au mieux) à ceux qui osaient proférer de tels blasphèmes.

Je pourrais énumérer toutes sortes de vérités scientifiques erronées au sujet de la santé et de la médecine : que la Peste se transmet dans l’air (il y a 200 ans encore), qu’il était inutile de se laver les mains avant une opération chirurgicale (il y a 150 ans), etc., etc.

La liste des « vérités » scientifiques d’aujourd’hui considérées initialement comme des délires ridicules, est à peu près aussi longue que celle des « vérités » scientifiques d’antan qui nous paraissent aujourd’hui absurdes.

La vérité scientifique d’aujourd’hui n’est donc pas nécessairement celle d’hier ni celle de demain, et en réalité celle d’aujourd’hui est elle-même très discutable !

QUI aujourd’hui peut prétendre détenir la « vérité » scientifique sur un virus totalement inconnu il y a 2 ans, et sur un vaccin sorti de laboratoire il y a 6 mois ? 

Un minimum de modestie, de conscience de ce que nous ne savons pas encore, devrait nous inciter à la prudence, à la réserve.

Mais cela ne « passe » pas dans le débat quotidien.

Au lieu de cela, la plupart des gouvernements, des médias et des industriels foncent tête baissée dans des politiques sanitaires basées sur une « évidence » scientifique… dont on s’apercevra demain qu’elle est probablement lacunaire, voire fausse.

Balivernes ? balivernes !

Le hasard (ou pas le hasard d’ailleurs) veut qu’un livre qui vient de sortir résume à lui seul l’étroitesse d’esprit et le manque de recul critique que génère la foi aveugle en une Science irréprochable.

Intitulé La Science des balivernes, ce livre[9] propose au lecteur, en quatrième de couverture de vous « vacciner contre la contagion des inepties ».

Je ne doute pas une seule seconde des bonnes intentions de son auteur, Thomas C. Durand (présenté en couverture comme « co-créateur de la chaine youtube de La Tronche en biais »), ni de sa bonne foi.

J’ai entamé la lecture de ce livre avec un vif intérêt. Je l’ai terminée avec un sentiment de révolte et de découragement.

Mais il ne faut pas se laisser se décourager, et c’est pourquoi je termine cette longue lettre par l’évocation de ce livre, qui résume tous les égarements auxquels nous faisons face actuellement au nom d’une « Science » toute puissante. 

L’auteur place sur le même rang des « foutaises » :

–       l’existence du monstre du Loch Ness ;

–       le lien entre certains vaccins et l’autisme ;

–       l’efficacité de l’homéopathie ;

–       la construction des pyramides d’Égypte par les Atlantes ;

–       la survie de l’âme après la mort du corps physique.

Cette liste à la Prévert s’étale sur 2 pages[10] et l’auteur nous promet d’apprendre à débusquer ces contre-vérités scientifiques.

Un seul critère, selon lui, fait foi : celui de la preuve scientifique.

Le premier problème, on le voit bien, est qu’on ne peut pas tout prouver scientifiquement : nous ne disposons pas d’outils pour tout mesurer ou vérifier scientifiquement.

La question de la survie de l’âme après la mort physique relève de l’intime conviction ou de la religion… pas de la science (en tout cas actuellement). 

Prétendre que celle-ci est impossible parce que non prouvée scientifiquement vous donne déjà une idée du rétrécissement de l’expérience humaine quand on la passe au crible unique de la soi-disant « raison ».

Thomas C. Durand s’attaque également au complotisme. Et là, manque de chance, sa première démonstration… concerne une « contre-vérité » brûlante : la création du SARS-CoV-2 en laboratoire.

Bien orgueilleux ceux qui prétendent détenir la « vérité » sur le SARS-COV-2 et ses vaccins !

J’ai été l’un des tout premiers à qualifier de « complotistes » ceux qui, en février-mars 2020, avançaient l’idée que le virus à l’origine du Covid-19 pourrait s’être échappé d’un laboratoire de Wuhan.

Je fais mon mea culpa : je pense aujourd’hui… qu’on n’en sait rien.

Le président Joe Biden a lancé une enquête officielle pour dénouer cette affaire, donnant désormais un crédit très sérieux à cette hypothèse du virus de laboratoire[11].

Autrement dit, j’ai péché, si j’ose dire, par excès de confiance et d’incrédulité : pour moi cette hypothèse paraissait tellement improbable qu’elle était fausse. Or, en toute franchise, je manquais de connaissances à l’époque sur le sujet pour me prononcer de manière si péremptoire.

Aujourd’hui, je ne sais toujours pas si le SARS-CoV-2 s’est échappé ou non d’un labo… mais je me garderais bien de proférer toute vérité sur ce sujet ! 

Bref, le livre de Thomas C. Durand est amusant pour ce qui concerne le monstre du Loch Ness mais, disons, nettement plus fragile concernant le reste, et notamment le Covid.

Et là, c’est plus problématique, car tout en prétendant s’attaquer scientifiquement à certains chercheurs, l’auteur s’en prend en réalité aux hommes eux-mêmes.

Ainsi, Thomas C. Durand « démonte » le Pr Raoult et sa défense de l’hydroxychloroquine en prenant appui sur certaines études scientifiques.

Mais il « oublie » (volontairement ?) de préciser que la grande étude publiée par The Lancet qui a décrédibilisé l’hydroxychloroquine… était en réalité truquée, et que la revue elle-même a désavoué sa publication[12]. 

De la même façon, Thomas C. Durand prend un malin plaisir à ridiculiser Jean-Dominique Michel (alors même que son ouvrage de référence Covid : anatomie d’une crise sanitaire a été publié par le même éditeur, humensciences !) en l’attaquant sur son titre d’anthropologue… mais jamais en affrontant ses arguments. 

Or, c’est le temps, et non la « Science », qui est en train de donner raison à Jean-Dominique Michel sur de nombreux points : le non-respect par les gouvernements des protocoles pandémiques prévus, l’obsession pour une réponse vaccinale au Covid au détriment de la recherche d’un traitement efficace, le recours à la peur pour faire accepter cette idée…

Avec le Covid-19, chaque mois, chaque semaine, nous prouve que nous avons accumulé les fausses pistes.

Je partage avec vous ici l’étude la plus récente et édifiante à mes yeux.

Vous vous souvenez que l’un des premiers risques évoqués des vaccins anti-Covid concernait le recours à la thérapie génique : on craignait (et on craint toujours) que l’ARN de ces vaccins intègre l’ADN humain.

« C’est impossible ! Farfelu » ont rétorqué plusieurs spécialistes aux généticiens qui alertaient sur ce risque.

Or, une étude parue dans PNAS par des chercheurs de Cambridge vient de révéler que l’ARN du SARS-COV-2 « infiltre » bel et bien l’ADN des patients touchés et « s’exprime » dans leurs cellules[13].

On croyait que c’était impossible (en réalité, c’est ce qui se produit déjà avec le virus du sida, notamment), et c’est aujourd’hui l’inverse qui est démontré. 

Je précise que cette découverte concerne le virus lui-même, et non le vaccin : elle montrerait que plus longtemps on est « hôte » du virus, plus on court le risque que son ARN intègre notre ADN.

C’est désormais une piste d’explication très sérieuse non seulement des « Covid-longs », mais aussi des tests de dépistage qui continuent à être positifs alors que la maladie ne s’exprime plus.

L’autre problème (et là nous retombons sur le décidément si brûlant sujet de la vaccination) c’est que c’est sur la manipulation de cet ARN, que l’on croyait incapable de « pirater » l’ADN humain, que la technologie des vaccins à ARN messager repose.

Or… si c’est la durée de présence dans le corps de cet ARN qui détermine son intégration à notre ADN… que penser de la démarche qui consiste à en injecter à des millions de personnes dans le monde de façon à ce que cet ARN « demeure » dans l’organisme ?

On ne sait RIEN actuellement des conséquences de cette intégration de l’ARN du SARS-COV-2 à l’ADN humain. Sera-t-il inoffensif ? Conduira-t-il à développer d’autres pathologies, possiblement cancéreuses ?

Je le répète, nous n’en savons rien, pour la simple et logique raison que nous n’en sommes qu’au tout début de nos interactions avec ce virus, et des manipulations vaccinales.

Et c’est bien cela qui devrait nous inciter à la prudence, et à questionner le bien-fondé et le rapport bénéfice-risque d’un acte médical aventureux sur des millions de personnes dans le monde – y compris les enfants. 

Demander un débat sur cela, exiger une plus grande transparence sur ces pratiques, ce n’est pas être « antivax », ma chère Théodora : c’est ne pas se payer de mots, et exercer son libre-arbitre. 

Portez-vous bien,

Rodolphe 

P.-S. : si vous avez vous aussi dû faire face à des réactions violentes en abordant ces questions de la gestion de la crise sanitaire et de la vaccination, laissez-moi votre témoignage, je le lirai avec intérêt. 


[1] Kundera, M. (1967). La Plaisanterie. Gallimard. EAN : 9782070366385

[2] Sanofi. (27.05.2021) Covid-19 : la réponse de Sanofi. https://www.sanofi.fr/fr/Actualites/notre-reponse-a-la-covid-19

[3] Thévenot, J. (27.05.2021). Aux Seychelles, pays le plus vacciné au monde, les cas de Covid augmentent. http://www.slate.fr/story/209684/seychelles-pays-le-plus-vaccine-au-monde-cas-covid-augmentent

[4] https://www.onstage.fr/content/enqu%C3%AAte-dimages-2-2-%C3%A9pisodes

[5] https://www.vaccitech.co.uk/about/

[6] Vaccination des enfants : la position du Dr Demonceaux

https://nouvelle-page-sante.com/vaccination-des-enfants-la-position-du-dr-demonceaux/

[7] Association internationale pour une médecine scientifique, indépendante et bienveillante

[8] Rédaction de l’AIMSIB. (23.05.2021). Sacrifier des enfants pour rien, ça se payera un jour. https://www.aimsib.org/2021/05/23/sacrifier-des-enfants-pour-rien-ca-se-payera-un-jour/

[9] Durand, T. C. (2021). La Science des balivernes. Humensciences. EAN : 9782379311918

[10] Pp.13-14

[11] Jaulmes, A. (27.05.2021). Coronavirus : Biden relance la piste du labo chinois. Le Figaro International. https://www.lefigaro.fr/international/coronavirus-biden-relance-la-piste-du-labo-chinois-20210527

[12] Les Echos. (19.06.2021). « The Lancet Gate » : saga d’une étude corrompue. https://www.lesechos.fr/industrie-services/pharmacie-sante/the-lancet-gate-saga-dune-etude-corrompue-1216931

[13] Zhang, L., Richards, A., Inmaculada Barrasa, M. et al. (2021). Reverse-transcribed SARS-CoV-2 RNA can integrate into the genome of cultured human cells and can be expressed in patient-derived tissues PNAS 118 : 21. e2105968118. https://doi.org/10.1073/pnas.2105968118