… Dormez nu(e) !

Chers amis,

« Ce que je porte la nuit pour dormir ? Juste quelques gouttes de Chanel n°5[1] »

Cette célèbre réponse de Marilyn Monroe à un reporter de Life Magazine a fait fantasmer bon nombre d’hommes durant la seconde moitié du XXe siècle.

Homme ou femme, je vais vous inviter à suivre l’exemple de Marilyn.

Vous pouvez oublier la partie « Chanel n°5 ».

L’important consiste à dormir nu. Et même si nous sommes au cœur de l’automne et que les températures baissent !

Passer la nuit dans le plus simple appareil vous apportera des bienfaits en termes de :

  • qualité du sommeil ;
  • sexualité ;
  • estime de vous-même.

Des nuits plus longues et plus réparatrices sans pyjama

Vous savez peut-être déjà que l’une des meilleures façons d’améliorer la qualité de votre sommeil consiste à baisser votre chauffage et à dormir dans une chambre fraîche.

La meilleure température pour s’endormir serait comprise entre 15,6 et 19,4°C.

Le fait de dormir nu participe des bienfaits d’un « environnement thermal frais » sur le sommeil[2] :

  • Il favorise une baisse plus rapide de la température corporelle, accélérant l’émission du signal envoyé au cerveau au moment de dormir et réduisant ainsi le temps d’endormissement;
  • Il permet d’avoir des cycles de sommeil (et notamment de sommeil profond) de meilleure qualité et donc de passer des nuits plus réparatrices.

En ne portant ni pyjama ni caleçon ou culotte, vous vous épargnez le risque de vous réveiller en pleine nuit (même par de micro-réveils) parce que vous avez trop chaud.

Vous éviterez aussi de laisser proliférer les bactéries au niveau de vos organes génitaux… les bactéries aimant la chaleur. Dormir nu permet à vos parties intimes – en particulier les vôtres mesdames – d’être suffisamment aérées. 

Plus heureux en couple…

Par ailleurs chers amis, si votre couple bat de l’aile, sachez que dormir nu (à deux évidemment) change la donne.

Un sondage effectué en Grande-Bretagne en 2014 auprès d’un millier de couples mariés dressait une échelle du bonheur dans le couple en fonction… de ce qu’ils portaient la nuit :

  • 38% de ceux qui dormaient dans une sorte de combinaison-pyjama se déclaraient heureux en couple ;
  • Ce chiffre montait à 43% pour ceux qui portaient des chemises de nuit ;
  • Il grimpait à 48% pour ceux en pyjama…
  • … et à 57% pour ceux qui dorment nus[3]!

Cela n’est pas si anecdotique. Le « peau-à-peau » entre adultes augmente, on le sait maintenant, la sécrétion d’ocytocine[4], la fameuse « hormone de l’amour » …

…dont les vertus sont multiples : c’est un puissant anxiolytique, qui contribue à abaisser de manière pérenne les niveaux d’anxiété et de stress

… Et plus heureux tout seul !

Je me souviens, adolescent, avoir lu une interview de la belle actrice Andie McDowell dans laquelle elle déclarait que, chez elle, toute la famille avait l’habitude de se promener nus.

Cela m’avait paru complètement incongru. Et inimaginable à moi qui, adolescent, étais mal à l’aise avec mon corps.

Depuis, plusieurs études ont démontré qu’assumer sa nudité au quotidien et effectuer des activités « naturistes » avait un retentissement positif sur l’estime de soi et le sentiment de satisfaction dans la vie[5].

Je ne vous parle évidemment pas d’aller vous promener nu dans la rue.

De toutes façons vous ne pourriez pas le faire en ce moment, bien sûr….

Je ne vous incite pas non plus à réserver votre séjour de l’été 2021 dans un club naturiste !

Mais dormir nu dans votre lit ne choquera personne. Et vous pourrez, doucement mais sûrement, gagner un peu de cette aisance et de cette acceptation de votre corps qui me paraît pleine de vertus.

Dormir nu, mode d’emploi

Dormir sans pyjama, chemise de nuit, ou sous-vêtement peut constituer un pas difficile à franchir pour certaines personnes.

Vous pouvez y aller progressivement, en retirant progressivement votre haut ou votre bas de pyjama par exemple.

Je vous invite à choisir des draps dont le contact vous est agréable : rien de plus appréciable que de se glisser dans des draps frais et soyeux, et à l’inverse rien de plus désagréable que de dormir nu dans des draps rêches.

Assurez-vous d’avoir une couette ou une couverture suffisamment chaude cet hiver, bien sûr.

Mais ce qui change tout à mes yeux c’est la douche.

Ma vie et mes nuits ont complètement changé le jour où j’ai cessé de me doucher le matin pour le faire le soir.

Prendre un bain chaud (je vous ai déjà écrit à ce sujet, rappelez-vous[6]) ou une douche chaude contribue à raccourcir le temps d’endormissement, augmenter la durée totale et la qualité du sommeil[7] : la température de votre corps va baisser encore plus vite si vous dormez nu.

Et c’est encore plus agréable de se mettre au lit dans des draps propres en étant soi-même propre !

Si vous avez essayé ou le faites déjà, n’hésitez pas à me laisser un commentaire en bas de cette lettre.

Portez-vous bien,

Rodolphe


[1] Interview de Marilyn Monroe dans Life Magazine, 1952

[2] OKAMOTO-MIZUNO Kazue, « Effect of thermal environmental sleep and circadian rhythm”, 2016, disponible sur: https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3427038/

[3] https://metro.co.uk/2014/06/30/study-reveals-that-couples-who-sleep-naked-have-a-happier-relationship-4781185/

[4] PETERSSON Maria “Self-soothing behaviors with particular reference to oxytocin release induced by non-noxious sensory stimulation”, Frontiers in Psychology, 2015, disponible sur:  https://www.frontiersin.org/articles/10.3389/fpsyg.2014.01529/full

[5] WEST Keon, “Naked and unashamed: investigations and applications of the effects of Naturist Activates on Body image, self-esteem and life satisfaction” Journal of Happiness Studies, 2019, disponible sur: https://link.springer.com/article/10.1007/s10902-017-9846-1

[6] https://alternatif-bien-etre.com/developpement-personnel/bien-etre/un-antidepresseur-dans-votre-baignoire/

[7] HAGHAYEGH (S.) et al., « Before-bedtime passive body heating by warm shower or bath to improve sleep: A systematic review and meta-analysis », Sleep Medicine Reviews, août 2019, vol. 46, pp. 124-135, consulté en octobre 2020, disponible sur https://doi.org/10.1016/j.smrv.2019.04.008