L’effet pervers des fêtes de fin d’année

Chers amis,

Vous savez qu’on peut mourir de trop manger.

C’est l’argument du film de Marco Ferreri, La Grande Bouffe :

Des amis se retrouvent dans une villa et décident de se suicider d’une façon… originale : en s’empiffrant jusqu’à ce que mort s’ensuive !

Les personnages, interprétés par les grands Marcello Mastroianni, Michel Piccoli et Philippe Noiret, meurent ainsi les uns après les autres, d’accidents liés à cet excès de nourriture :

  • Indigestion :
  • Étouffement ;
  • Infarctus.

Et oui : infarctus !!!

C’est pourquoi on meurt plus par infarctus entre Noël et le jour de l’an qu’à toute autre période de l’année !

Pic de décès par crise cardiaque en fin d’année !

Depuis plusieurs années on a en effet remarqué une augmentation des décès par crise cardiaque au moment des fêtes de Noël et du Nouvel an.

Le risque de crise cardiaque est en effet de 37% plus élevé durant cette période.

Le mois dernier, une étude suédoise a même réussi à préciser que c’est le soir de Noël, à 22h, que le risque est le plus élevé[1] !

Cette tendance morbide est connue depuis plusieurs années. Elle est connue comme le « Christmas holiday effect » – l’effet vacances de Noël.

Lorsque cet effet a été découvert et vérifié statistiquement – d’abord aux États-Unis, puis en Europe – le principal suspect était évident, car les fêtes de fin d’année correspondent à l’entrée dans l’hiver.

Le premier coupable semblait tout désigné : le froid.

Et, de fait, le froid a une incidence sur la santé cardio-vasculaire : le corps dépense plus d’énergie, ce qui occasionne un plus gros afflux sanguin. Quand les artères sont fragiles, l’effort est plus grand… et plus dangereux.

Le froid, coupable idéal ?

Mais, en décembre 2016, une étude a « innocenté » le froid.

L’étude en question a confirmé (une fois de plus) le pic de décès par crise cardiaque durant la période des fêtes (du 24 décembre au 7 janvier).

Jusque-là, rien de spectaculaire… mais l’étude a été faite en Australie, et portait sur 25 années de données néo-zélandaises[2].

Or, en Australie et en Nouvelle-Zélande, pays situés dans l’hémisphère sud, Noël et le jour de l’an… tombent en plein été !!!

Le froid n’a donc rien à voir avec cette recrudescence de crises cardiaques fatales au moment des fêtes.

L’effet « vacances de Noël » sur les artères

Il ne reste donc que deux suspects : le stress… et l’excès de nourriture.

Il s’agit vraisemblablement d’une combinaison des deux.

Cependant… je veux bien croire que le stress de l’organisation des fêtes en famille et l’angoisse de se retrouver face à Belle-Maman toute la soirée affaiblissent le cœur.

Mais c’est bel et bien l’excès alimentaire qui est le suspect n°1.

Les infarctus se multiplient en effet les 24 et 25 décembre, et continuent à être statistiquement élevés au cours des jours qui suivent. Tout part donc bel et bien des repas copieux de fête.

L’excès chronique de nourriture trop riche, je vous l’ai expliqué dans un précédent mail, fait s’accumuler des substances excédentaires qui épaississent le sang.

Ces substances, on les connaît : cholestérol, acide gras.

Leur accumulation :

  • Se dépose sur les vaisseaux sanguins (artérosclérose) ;
  • Enflamme les parois des vaisseaux (phlébite, artérite) ;
  • Déforment ces mêmes parois (varices) ;
  • … et les bouchent (infarctus, embolie, etc.)

Vous ne courrez jamais le risque de subir un infarctus en vous régalant exceptionnellement lors d’un réveillon.

En revanche, si votre organisme est déjà surchargé de substances excédentaires et de toxines, et que vos artères sont déjà encombrées, un repas de fête va brusquement faire grimper votre risque de mort imminente.

Comment profiter de Noël sans craindre l’infarctus ?

Se priver de festin à Noël est pour moi très triste.

J’avais un oncle, décédé depuis, qui toute sa vie a mangé très gras, très sucré. Il a sans surprise développé de graves problèmes de cœur.

Les dernières années de sa vie, aux repas de Noël, il devait se contenter de salade et de biscottes, quand nous nous régalions de fromage ou de bûche.

Pour moi, la bonne approche consiste à savoir gérer les excès pour mieux se les permettre.

Pour cela, je combine deux approches :

  • Une alimentation plaisir pour limiter les surcharges et les toxines ;
  • Des petites cures de détox qui vont me permettre de drainer mes organes après des périodes d’excès, comme les fêtes de fin d’année.

Le Parcours Détox est un programme vidéo qui vous accompagne sur ce type de cure, en bénéficiant du conseil des meilleurs spécialistes sur le sujet. Pour en savoir plus, cliquez ici.

Portez-vous bien,

Rodolphe 


[1] Christmas, national holidays, sport events, and time factors as triggers of acute myocardial infarction: SWEDEHEART observational study 1998-2013

BMJ 2018; 363 doi: https://doi.org/10.1136/bmj.k4811 (Published 12 December 2018)

Cite this as: BMJ 2018;363:k4811

[2] Revisiting the “Christmas Holiday Effect” in the Southern Hemisphere

Josh Knight , Chris Schilling , Adrian Barnett , Rod Jackson , and Phillip Clarke

Originally published22 Dec 2016Journal of the American Heart Association. 2016;5:e005098