Chers amis,

La spiritualité est un sujet clivant.

A la seule lecture de ce mot, certains d’entre vous s’apprêtent à lire plus attentivement ma lettre.

Mais pour d’autres, j’en suis sûr, vous vous dites au contraire « ça n’est pas pour moi » !

Je fais deux précisions en commençant ce message :

  • Je vais bien vous parler de spiritualité, et non de religion ;
  • Je vais surtout vous parler de faits.

C’est-à-dire de guérisons dans lesquelles la spiritualité a joué un rôle de premier plan.

Le rôle de la spiritualité dans les rémissions du cancer

Il y a mille façons de vivre et pratiquer sa spiritualité.

La prière est l’une de ces manières. Chrétiens, juifs, bouddhistes, hindouistes, musulmans prient.

La méditation en est une autre. Elle est étroitement liée à certaines religions, comme le bouddhisme, mais elle s’est aujourd’hui tellement démocratisée que de nombreuses personnes la pratiquent… sans étiquette, si j’ose dire.

La pratique spirituelle est intime, c’est l’exercice d’un rapport entre notre esprit ou notre âme – quelle que soit la façon dont on l’appelle – et quelque chose de plus grand, qui nous dépasse, nous englobe.

On peut l’appeler Dieu, Yahvé, Ganesh, Allah, mère nature, énergie universelle.

Cette pratique peut jouer un rôle capital : plusieurs rescapés du cancer attribuent leur rémission à l’énergie, tant physique qu’émotionnelle, que leur a apporté leur pratique spirituelle.

La spiritualité, c’est comme l’activité physique

Vous remarquerez que, depuis le début de cette lettre, je parle de « pratique spirituelle ».

C’est que, tout comme l’activité physique, la spiritualité demande du temps, de la régularité et de l’entraînement.

Si vous décidez de faire de l’haltérophilie, vous ne vous attendez pas à être capable de soulever 80 kilos de fonte du jour au lendemain.

Eh bien il en va de même avec la spiritualité !

Ses effets sont mesurables, croyez-le ou non !

Vous avez probablement déjà vu des photos du moine bouddhiste Matthieu Ricard, des électrodes posées sur la tête pour mesurer la modification de l’activité de son cerveau lorsqu’il médite, recherches menées par le neurologue belge Steven Laureys.

Ses travaux ont démontré qu’après un à deux mois de pratique, 20 minutes par jour, 5 jours par semaine, la méditation « muscle » littéralement le cerveau[1] :

  • elle épaissit le cortex cérébral,
  • favorise la communication entre les deux hémisphères,
  • améliore la mémoire,
  • permet de maîtriser la douleur,
  • augmente l’attention et la concentration,
  • retarde le vieillissement.

Ce n’est pas tout : d’autres recherches ont montré que la pratique de la méditation favorisait la production de mélatonine[2], hormone, vous le savez peut-être, associée au sommeil.  Or :

  • le sommeil est primordial pour le système immunitaire, et notamment pour la réparation des cellules et l’évacuation des « déchets » ;
  • il a été démontré que les patients cancéreux ont très fréquemment de très faibles taux de mélatonine[3].

Et, de fait, des recherches indiquent que la pratique de la méditation permet au système immunitaire de stimuler la production d’anticorps[4] et d’augmenter non seulement l’activité, mais la durée de vie de la télomérase des cellules immunitaires[5] !

« Va te faire f… ! Je n’ai pas envie de mourir ! »

Dans son livre Les 9 clés de la rémission, Kelly A. Turner raconte l’histoire d’un jeune diplômé, Matthew, qui se mit à subir des migraines de plus en plus fréquentes et de plus en plus fortes[6].

Une IRM révèle une tumeur au cerveau, si volumineuse qu’elle empêche le liquide céphalo-rachidien de s’écouler – c’est cela qui provoque ses maux de tête. La tumeur est un glioblastome de stade 4 situé au centre du cerveau, et il est inopérable.

Ce jeune homme, qui a l’âge où l’on a la vie devant soi, apprend donc de son médecin qu’il a 98 à 99% de chances de mourir dans les mois qui viennent.

Sa réaction ?

« Pardonnez mon langage, mais j’avais envie de dire à mon médecin : « Va te faire foutre ! Je ne suis pas prêt à mourir. Et si tu me donnes une chance de 1 ou 2%, tant mieux ! J’y arriverai[7]. »

Il entame des thérapies anti-cancer classiques qu’il interrompt cependant rapidement car elles n’empêchent pas sa tumeur de grossir.

Il essaye l’acupuncture, la thérapie craniosacrale. Il bénéficie de soutiens indéfectibles : sa famille, ses amis, et même des amis d’amis, qui se cotisent pour qu’il voyage, afin d’essayer des thérapies alternatives.

C’est alors que plusieurs personnes lui parlent, en peu de temps, d’un guérisseur brésilien. Il prend un billet pour le Brésil afin de le rencontrer. C’est le début de plusieurs séjours de trois mois en moyenne chez ce guérisseur, parmi d’autres patients.

A chaque fois que Matthew revient chez lui aux États-Unis, les examens montrent que sa tumeur a diminué.

Que fait Matthew ce temps passé au Brésil ? Il médite. Il prie. Il bénéficie de l’action de médiums qui canalisent l’énergie d’esprits guérisseurs. Lui qui n’était pas croyant, le devient. Il rencontre l’amour en la personne d’une jeune Brésilienne. Ils se marient.

Quatre ans plus tard, une dernière IRM atteste de l’absence totale de tumeur dans son cerveau.

Matthew a aujourd’hui deux enfants et n’a pas connu de rechute.

« Madame, en tout état de cause, vous devriez être morte ! »

Je termine par un cas encore plus hors-norme, qui a fait l’objet d’un livre à part entière, traduit en français sous le titre un peu sensationnel Revenue guérie de l’au-delà[8] (Dying to be me en version originale, c’est-à-dire « mourir pour devenir moi »).

Anita Moorjani, habitante d’Hong Kong d’origine indienne, était atteinte d’un lymphome hodgkinien. Les tumeurs sont apparues dans la partie supérieure de son corps.

Durant quatre ans, elle connaît une certaine amélioration de son état après s’être longuement initiée à l’ayurvéda puis à la médecine traditionnelle chinoise.

Mais, de retour dans son environnement « habituel », c’est-à-dire à Hong Kong, son état se dégrade subitement. Son lymphome passe au stade 4B, celui du non-retour en quelque sorte : les tumeurs ont grossi et essaimé tout son corps.

Son médecin annonce discrètement au mari d’Anita qu’il ne lui reste plus que trois mois à vivre. Elle ne peut plus avaler d’aliments solides, elle en permanence sous assistance respiratoire, elle doit dormir avec la tête maintenue pour ne pas s’étouffer avec ses propres excrétions.

Finalement, elle tombe dans le coma et est admise dans un grand hôpital de Hong Kong. C’est la fin. Son corps est tellement émacié que l’infirmier ne trouve pas de veine pour lui faire d’intraveineuse.

Et là elle aurait vécu une expérience de mort imminente, ou EMI.

Vous avez probablement entendu parler de ce type d’événement, étudié à fond aux États-Unis par le Dr Raymond Moody, et en France par le Dr Jean-Jacques Charbonier : la personne qui vit l’EMI sortirait de son corps, ferait l’expérience d’un amour inconditionnel, souvent en faisant la rencontre d’un guide ou de proches décédés, avant de « revenir » parmi les vivants.

Je ne vais pas vous décrire en détail l’EMI d’Anita : elle l’a fait dans son livre, et avant cela son cas avait été relaté sous le titre « Anita M’s NDE [9]» sur le site du NDERF (centre de recherche sur les expériences de morts imminentes) qui recense 4700 récits de ce type[10]. Le Dr Long qui dirige ce site est également oncologue.

Une expérience de mort imminente survient le plus souvent suite à un accident, un AVC ou un infarctus ; bref suite à un événement violent où l’on frôle la mort.

Mais Anita Moorjani, elle, est « simplement » atteinte d’un lymphome hodgkinien de stade 4B ! Même en sortant du coma, ce n’est pas un état dont on guérit en un claquement de doigts.

C’est pourtant ce qui arrive. Cinq semaines après son EMI, Anita Moorjani quitte l’hôpital. Malgré tous les examens… ses médecins ne trouvent plus la moindre trace de tumeurs.

En revanche, cette EMI a été pour elle une révélation spirituelle, d’amour et d’humanité.

D’autres voies

Ce cas de rémission spontanée est spectaculaire à plusieurs titres, non seulement parce qu’Anita Moorjani était au stade terminal de son cancer, mais aussi pour la rapidité de sa guérison, voire sa quasi-instantanéité.  

Cette dernière expérience est évidemment très étrange.

Elle ne doit pas faire oublier qu’avant cela, Anita Moorjani avait durant quatre ans fait des efforts en plus de son traitement, avec l’ayurvéda et la MTC.

De même, l’histoire de Matthew que je vous racontais plus haut est d’abord celle de sa volonté, de sa conviction de réussir à ne pas mourir de sa tumeur au cerveau.

Mais enfin, tous ces rescapés du cancer dont je vous ai parlé ces derniers temps ont en commun un puissant désir de vivre, une volonté de prendre eux-mêmes en main leur santé.

Preuve non seulement que la médecine allopathique n’est pas la seule et unique voie contre le cancer…

…mais qu’il n’y a pas, non plus, qu’une seule voie alternative !

Ces voies empruntées avec succès par des centaines de patients condamnés commencent à être mieux comprises, et acceptées, par la science.

Portez-vous bien,

Rodolphe


[1] La méditation, c’est bon pour le cerveau. Edition Odile Jacob. Septembre 2019. 272 p.

[2] Tooley G.A., Armstrong S.M., Norman T.R., et al. (2000). Acute increases in night-time plasma melatonin levels following a period of meditation. Biol Psychol. 53(1):69-78. doi: 10.1016/s0301-0511(00)00035-1. PMID: 10876066. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/10876066/

[3] Tamarkin L., Danforth D., Lichter A., et al. (1982). Decreased nocturnal plasma melatonin peak in patients with estrogen receptor positive breast cancer. Science. 216(4549):1003-5. doi: 10.1126/science.7079745. PMID: 7079745. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/7079745/

[4] Davidson R.J., Kabat-Zinn J., Schumacher J. et al. (2003). Alterations in brain and immune function produced by mindfulness meditation. Psychosom Med. 65(4):564-70. doi: 10.1097/01.psy.0000077505.67574.e3. PMID: 12883106. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/12883106/

[5] Jacobs T.L., Epel E.S., Lin J., et al. (2011). Intensive meditation training, immune cell telomerase activity, and psychological mediators. Psychoneuroendocrinology. 36(5):664-81. doi: 10.1016/j.psyneuen.2010.09.010. Epub 2010 Oct 29. PMID: 21035949. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/21035949/

[6] K.Turner, Les 9 clés de la rémission, pp.284-305

[7] Ibid., p.288

[8] Moorjani, A. (2015). Revenue guérie de l’au-delà, J’ai lu.

[9] https://web.archive.org/web/20140826013153/http://www.nderf.org/NDERF/NDE_Experiences/anita_m’s_nde.htm

[10] NDERF Near-Death Experience Research Foundation. nderf.org/French/index.htm