Chers lecteurs,

Entre sport et créativité, je vous recommande aujourd’hui la danse pour surmonter la lassitude du confinement.

Quelle différence entre sport et danse ?

La danse, c’est du cardio, mais aussi…

  • Un exercice de la mémoire pour rester jeune

Notamment pour les personnes âgées, elle permet de lutter contre la démence. Une étude allemande menée sur une cinquantaine de personnes entre 60 et 80 ans montre que des séances de plus en plus complexes de danse en ligne, danse jazz, rock’n’roll, danse latino-américaine ont augmenté le volume de matière grise des participants et le taux de BDNF (une protéine qui encourage la croissance de nouveaux neurones)[1].

  • Le plaisir de renforcer les liens sociaux

Une étude montre que les danseurs sont plus sensibles à l’expression corporelle des autres. Elle serait donc un moyen de rendre les personnes plus conscientes des émotions des autres[2].

Dans une autre étude menée sur 50 personnes, il apparaît que danser avec une/des personne(s) nous encourage à diversifier nos mouvements de danse ! Les personnes les plus empathiques étaient celles qui s’adaptaient le plus à ces variations[3].

Le confinement amplifie malheureusement les tensions familiales… Danser serait ainsi idéal pour vous retrouver autour d’un moment festif et drôle.

  •     La meilleure idée pour accepter son corps et gagner en confiance

Une étude sud-coréenne[4] a montré que les danseurs développent particulièrement l’intelligence kinesthésique liée à la dextérité (travaux manuels, artisanat) et… au charisme. L’intelligence corporelle est celle qui nous permet d’avoir le sens du contact, l’aisance devant un public, une gestuelle élégante qui est un atout dans le monde professionnel. Car plus on s’épanouit dans son corps, plus on acquiert de l’assurance !

  •     Le moyen d’évacuer le stress et l’anxiété

Beaucoup d’études ont montré les effets non négligeables de la danse sur des personnes (adultes ou adolescents) souffrant de dépression chronique. L’activité permet de réduire les niveaux de sérotonine qui favorise le stress et l’anxiété.

  •     L’art de déployer toute sa créativité

Danser, c’est inventer des gestes, des pas et des mouvements sur des rythmes variés. La création réduit l’anxiété dès lors qu’elle est pratiquée pendant 45 minutes d’après une étude.

Parlez à travers votre corps

Autrement que des gestes techniques, la danse peut aussi être une pratique thérapeutique.

J’aimerais vous parler de la thérapie par la danse (en anglais DMT « Dance Therapy Mouvement »).

Elle est apparue aux États-Unis dans les années 40, en particulier comme traitement pour les maladies dégénératives. Le tango argentin, par exemple, améliore la démarche et l’équilibre des personnes souffrant de Parkinson[5].

Le principe ? Pas de mouvements imposés, pas de techniques : les participants incarnent le rythme sans contraintes, de façon instinctive,le but étant de libérer le corps des codes imposés en société ou répétés par habitude.

On redécouvre ainsi son corps et celui des autres avec des gestes qui reflètent notre personnalité. Cela modifie aussi notre façon de nous mouvoir au quotidien et de prendre conscience de l’occupation de l’espace de vie.

C’est également un moyen d’extérioriser les émotions, de communiquer avec son partenaire et de redécouvrir sa sensualité.

N’hésitez pas à pratiquer ce lâcher-prise avec vos enfants et vos proches !

Portez-vous bien,

Catherine 

[1] Rehfeld K, Lüders A, Hökelmann A, et al., “Dance training is superior to repetitive physical exercise in inducing brain plasticity in the elderly.”, PLoS One. 2018 Jul 11;13(7):e0196636. doi: 10.1371

[2] Christensen, Julia F., Gomila, Antoni; Gaigg, Sebastian B.; Sivarajah, Nithura; Calvo-Merino, Beatriz Dance expertise modulates behavioral and psychophysiological responses to affective body movement. Journal of Experimental Psychology: Human Perception and Performance, Vol 42(8), Aug 2016, 1139-1147.

[3] Carlson, E., Burger, B., & Toiviainen, P. (2018). Dance Like Someone is Watching : A Social Relations Model Study of Music-Induced Movement. Music and Science, 1, 1-16. doi:10.1177/2059204318807846

[4] Kim, Y. J., Cha, E. J., Kang, K. D., Kim, B.-N., & Han, D. H. (2016). The effects of sport dance on brain connectivity and body intelligence. Journal of Cognitive Psychology, 28(5), 611–617. https://doi.org/10.1080/20445911.2016.1177059

[5] Youngsoon Koh  Geunwoong Noh, “Tango therapy for Parkinson’s disease: Effects of rush elemental tango therapy”, 02 April 2020, https://doi.org/10.1002/ccr3.2771