Chers amis,

Savez-vous ce que représente cette image ?

Crédits : Government Medical College, Kozhikode

Je vous donne un indice : ce petit organe de 2 centimètres se cache dans la partie supérieure de votre thorax, entre les poumons, sous le sternum et au-dessus du cœur.

Les Grecs pensaient que sa fonction se réduisait à protéger le sternum et la veine cave du cœur[1]. Pourtant, il s’agit d’un organe essentiel du corps humain.

Vous donnez votre langue au chat ?

Son nom est le thymus. Il est étroitement lié aux lymphocytes T (qui tirent leur « T » de « thymus »), un type particulier de globules blancs responsables de la reconnaissance et de la destruction des agents pathogènes.

Ce sont ces lymphocytes T qui sont mobilisés lors d’une attaque virale au COVID-19[2] !

Pour le moment, on sait que le thymus est le premier endroit vers lequel se dirigent les lymphocytes après leur naissance dans la moelle épinière. Ils traversent les cellules du thymus, semblables à celles des glandes surrénales des reins qui filtrent et nettoient le sang.

Les cellules aident les lymphocytes T à atteindre une certaine maturité et les envoient dans le sang une fois qu’ils sont opérationnels[3]. Elles « apprennent » aux lymphocytes T à reconnaître les cellules saines du corps pour ne pas les attaquer, et à l’inverse à éliminer les agents pathogènes qui pourraient s’en prendre à notre organisme.

Avec l’âge, le thymus perd du volume, ce qui explique en partie le fait que les personnes âgées sont plus fragiles face aux attaques virales[4].

« Le point du bonheur »

 Si le thymus est un organe en lien étroit avec le système immunitaire, c’est aussi une glande qui fait office de passerelle hormonale entre le corps et le cerveau.

Masser ce point déclenche ainsi une libération des endorphines, l’hormone qui intervient dans le circuit de la récompense et du plaisir : elle agit notamment sur les douleurs et l’anxiété. C’est pour cela qu’on le surnomme “le point du bonheur” !

Mais le massage du thymus permet aussi de stimuler le système immunitaire. Il fait d’ailleurs partie des massages japonais ancestraux issus du qi gong, qui lui accordent des vertus thérapeutiques.

Ainsi, l’automassage feu, qui consiste à stimuler énergiquement le corps, se concentre aussi sur le thymus par des techniques de frictions sur la poitrine.

À noter qu’en réflexologie, la stimulation du thymus se fait par pétrissage et pincement des zones situées entre le gros et le deuxième orteil, à leur jointure.

Comment stimuler le thymus ?

Lorsque vous passez vos mains sur vos clavicules, vous sentez entre les deux os comme un petit pont inversé. Placez deux doigts au niveau de ce pont, c’est là que se trouve votre thymus.

  • Stimulez votre thymus en appliquant des petites tapes énergiques et brèves avec le poing (un peu à la manière de Tarzan !). Faites-le pendant 20 à 30 secondes, puis respirez profondément.
  • Accompagnez ce geste par un bruit sourd qui éveillera vos cordes vocales.

Je vous conseille de pratiquer l’automassage feu à votre réveil. Le fait de tapoter et frotter les différentes partie du corps et le thymus va vous apporter une bonne dose d’énergie pour la journée !

Vous pouvez également le pratiquer dès que vous vous sentez stressé. Son effet relaxant est puissant : comme les techniques de respiration, auxquelles vous pouvez l’ajouter, il vous permettra de vous concentrer sur votre corps et d’évacuer les pensées négatives.

À bientôt,

Catherine

[1] Thevarajan, I., Nguyen, T.H.O., Koutsakos, M. et al. Breadth of concomitant immune responses prior to patient recovery: a case report of non-severe COVID-19. Nat Med (2020). https://doi.org/10.1038/s41591-020-0819-2 
https://www.nature.com/articles/s41591-020-0819-2

[2] Geenen, V. (2017). Histoire du thymus. Médecine/sciences, 33(6–7), 653–663. doi:10.1051/medsci/20173306024, disponible ici : http://www.ipubli.inserm.fr/bitstream/handle/10608/9230/MS_2017_06-07_653.html?sequence=22&isAllowed=y

[3] Communiqués et dossier de presse, “Diabète de type 1 : le rôle du thymus n’est pas celui que l’on croyait !”, le 15 février 2018 sur presse.inserm.fr, consulté le 27 mars 2020 et disponible ici : https://presse.inserm.fr/diabete-de-type-1-le-role-du-thymus-nest-pas-celui-que-lon-croyait/30621/

[4] Goya, R. G., Brown, O. A., & Bolognani, F. (1999). The Thymus-Pituitary Axis and Its Changes during Aging. Neuroimmunomodulation, 6(1-2), 137–142. doi:10.1159/000026373 disponible ici : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/9876244