Chers amis,

Je vais maintenant vous présenter les traitements qui existent actuellement pour lutter contre le psoriasis mais qui se révèlent peu efficaces.

Les traitements actuels peu efficaces

Les traitements actuels consistent en l’application de crèmes à base de corticostéroïdes (anti-inflammatoires) ou de rétinoïdes (dérivés chimiques de la vitamine A qui régulent la croissance des cellules), à appliquer seules ou en association. Ces crèmes, en plus d’être peu efficaces, ne peuvent être utilisées sur une période prolongée en raison du risque d’effets secondaires : perte de pigmentation, irritations, sécheresse, amincissement de la peau, etc. D’autant qu’avec le temps, ces traitements perdent leur efficacité, laissant une peau encore plus fragilisée. C’est un comble et, de fait, un cercle infernal : l’application de crèmes hydratantes et émollientes est généralement proposée afin de réduire les démangeaisons et hydrater la peau agressée par les traitements médicamenteux. Il existe toutefois une crème au calcipotriol, un dérivé synthétique de la vitamine D, assez nettement efficace pour diminuer la prolifération des cellules de l’épiderme. Néanmoins, elle est aussi irritante, si ce n’est plus, que les autres crèmes couramment utilisées (1) . 

Quand ces traitements « légers » ne suffisent pas, ou dans les cas de psoriasis plus étendus et plus graves, des médicaments administrés par voie orale ou par injection sont prescrits. Là encore, nous retrouvons les fameux rétinoïdes associés à l’application de crèmes corticostéroïdes. Les effets secondaires principaux sont les mêmes – une sécheresse de la peau et des muqueuses –, mais ils sont également dangereux pour le fœtus en cas de grossesse, pouvant provoquer fausses couches ou graves malformations. 

Enfin, les traitements les plus efficaces sont aussi les plus dévastateurs. Leur lot d’effets indésirables peut être pire que la maladie elle-même. Il s’agit d’immunosuppresseurs tels que le méthotrexate ou la cyclosporine, visant à diminuer l’activité du système immunitaire ou à modifier ses réflexes. Ils sont donc réservés à des phases courtes de traitement tant les dommages collatéraux peuvent être graves : réduction de la fonction hépatique, rénale, augmentation du risque d’infections… Mais savez-vous pourquoi les meilleurs traitements sont ceux qui endorment le système immunitaire ?

Des complications insoupçonnées  

Pour des raisons que l’on ignore encore, il apparaît que les personnes atteintes de psoriasis souffrent davantage de troubles cardiovasculaires (2,3 ) et de syndrome métabolique. C’est ce qu’affirment de très récentes études, datant de juillet 2014, dans lesquelles plus de 15000 patients furent observés en milieu hospitalier (4,5). Ce syndrome n’est pas à proprement parler une maladie, mais un ensemble de signes physiologiques précurseurs de maladies cardiaques, de diabète de type 2 et d’accident vasculaire cérébral. 

Autre complication possible, la maladie de Crohn. Le département de dermatologie de l’hôpital Larrey, à Toulouse, rapporte que les personnes atteintes de psoriasis ont 1,5 à 4 fois plus de risques de déclarer une maladie de Crohn. À l’inverse, 7 à 11% des patients souffrant d’une maladie de Crohn présentent un psoriasis. Observations soutenues par quelques études américaines confirmant le lien entre ces deux maladies (6,7). 

Il n’est par ailleurs pas rare de déceler une intolérance au gluten chez les personnes souffrant de psoriasis. À ce titre, dès 2006, des chercheurs français spécialisés en dermatologie à l’université de Franche-Comté suggéraient de rechercher systématiquement les anticorps spécifiques de l’intolérance au gluten en cas de psoriasis (8) . 

Pour finir, plusieurs travaux ont établi que les personnes touchées par le psoriasis ont beaucoup plus de risques de développer une sclérose en plaques ou une affection auto-immune de la thyroïde (thyroïdite de Hashimoto) (9).

La plupart des complications qui touchent les malades ont un point commun qui doit interpeller : il s’agit dans 90% des cas de maladies auto-immunes.

Heureusement, des solutions naturelles fonctionnent bel et bien, je vous les révèlerai dans un prochain message.

Portez-vous bien,

Rodolphe.

Source :

(1) Ashcroft DM, Po AL, Williams HC, Griffiths CE. Systematic review of comparative efficacy and tolerability of calcipotriol in treating chronic plaque psoriasis. BMJ. 2000 Apr 8;320(7240):963-7.

(2) Rose S, Dave J, Millo C, Naik HB, Siegel EL, Mehta NN. Psoriatic arthritis and sacroiliitis are associated with increased vascular inflammation by 18fluorodeoxyglucose positron emission tomography computed tomography: baseline report from the Psoriasis Atherosclerosis and Cardiometabolic Disease Initiative. Arthritis Res Ther. 2014 Jul 30;16(4):R161.

(3) Prey S, Paul C, Bronsard V, Puzenat E, et al. J Eur Acad Dermatol Venereol. 2010 Avr, 24 Suppl 2:23-30. Avis.

(4) Miller IM, Ellervik C, Zarchi KS, Ibler KS, Vinding GR, Knudsen KM, Jemec GB. The association of metabolic syndrome and psoriasis: a population- and hospital-based cross-sectional study. J Eur
Acad Dermatol Venereol. 2014 Jul 1. doi: 10.1111/jdv.12595.

(5) Danielsen K, Wilsgaard T, Olsen AO, Eggen AE, Olsen K, Cassano PA, Furberg AS. Elevated odds of metabolic syndrome in psoriasis – A population-based study of age and gender differences. Br J
Dermatol. 2014 Jul 24. doi: 10.1111/bjd.13288.

(6) Krueger G, Ellis CN. Psoriasis–recent advances in understanding its pathogenesis and treatment. J Am Acad Dermatol. 2005 Jul;53(1 Suppl 1):S94-100.

(7) Najarian DJ, Gottlieb AB. Connections between psoriasis and Crohn’s disease. J Am Acad Dermatol. 2003 Jun;48(6):805-21; quiz 822-4.

(8) Humbert P, Pelletier F, Dreno B, Puzenat E, Aubin F. Gluten intolerance and skin diseases. Eur J Dermatol. 2006 Jan-Feb;16(1):4-11.

(9) Dobson R, Giovannoni G. Autoimmune disease in people with multiple sclerosis and their relatives: a systematic review and meta-analysis. J Neurol. 2013 Jan 12