Chers amis,

À ce jour, en France, 37,5 % des victimes du virus sont mortes dans des Ehpad ou des établissements similaires[1]. Le gouvernement a pris des mesures drastiques à l’égard de ces résidences, dans le but de protéger les personnes âgées, plus sensibles au virus. 

Mais ces mesures pourraient avoir eu l’effet inverse.

Le syndrome du « glissement »

Si je vous parle de cela, c’est pour insister sur l’importance du lien entre émotions et maladie… ou décès

En effet, pendant ces semaines de confinement, de nombreuses personnes résidant en Ehpad se sont laissées mourir peu à peu. Privées de leurs proches, de contacts physiques et de stimulation, elles ont lentement « glissé » dans la dépression, perdant goût à la vie. 

Voici les propos d’Olivia, recueillis par le Figaro, dont la mère vit en Ehpad : « Elle est confinée seule dans sa chambre, cela fait près de 4 semaines que ni moi, ni mes frères n’avons pu venir la voir, elle semble avoir beaucoup régressé… J’ai peur qu’elle se laisse mourir. »

L’approche moderne de la santé, parfois trop mécanique et biochimique, ignore souvent la connexion intime entre le corps et l’esprit. Nous avons tendance à tout analyser rationnellement sans prendre en compte nos émotions et nos sensations. Or, être plus à leur écoute pourrait nous sauver la vie.

Quand nos émotions nous rendent malades 

Les événements traumatisants et les expériences négatives lourdes affectent directement notre système immunitaire. Vivre une expérience provoque des émotions que le corps lui associe et enregistre. La psychanalyse a longuement étudié la façon dont le mental joue sur le corps. Prenons l’exemple du cancer. Plusieurs spécialistes pensent que la part psychologique est tout aussi importante que l’hygiène de vie, l’environnement et les gènes[2] dans la survenue d’un cancer

Bien qu’il n’existe pour le moment pas de preuves concluantes permettant de lier émotion et cancer, des études ont souvent observé des traumas émotionnels lourds chez de nombreux cancéreux[3]. Bien sûr, les émotions ne suffisent pas à elles seules à déclencher un cancer. Mais des stress à répétition et des émotions négatives, sources de crispations, associées à un mode de vie pas forcément sain, finissent par épuiser l’organisme et causer, dans certains cas, de graves maladies.

Stimuler sa santé émotionnelle 

Dès que nous vivons une expérience et accueillons des émotions, le système immunitaire subit un micro-changement. Il s’adapte et le cerveau enregistre cette réponse. 

Ce n’est pas un secret. Une personne active, épanouie, entourée, est beaucoup plus résistante qu’une personne isolée et dépressive. Une vie sociale riche et fréquente augmente en moyenne de 50 % les chances de longévité en bonne santé[4].

C’est d’ailleurs une des clés de longévité des centenaires des « Zones Bleues », ces zones géographiques où les habitants ont l’espérance de vie la plus élevée (quatre Zones Bleues sont actuellement recensées : la Sardaigne en Italie, l’île grecque d’Ikaria, l’île japonaise d’Okinawa, et la péninsule de Nicoya, au Costa Rica).

Un bon moyen d’enrichir sa vie sociale peut par exemple être d’adhérer à une association (caritative, sportive, artistique, etc.). C’est un moyen, notamment pour les séniors, de créer du lien autour d’un intérêt, d’une passion commune.

Un conseil ? Soyez bienveillant envers vous-même et essayez d’être à l’écoute de vos émotions. Relativisez et adoptez une pensée optimiste. Je ne dis pas que c’est facile, mais essayez, vous vous en porterez bien mieux ! 

N’hésitez pas à relire nos lettres sur la cohérence cardiaque, les sons binauraux, la méditation, et toutes ces techniques de bien-être que nous vous avons partagées. 

Prenez soin de vous, 

Oscar