Chers amis,

Dans de précédentes lettres, nous vous avons parlé de l’importance de l’apport en certains nutriments pour soutenir le système immunitaire face au Covid-19. Nous vous avions notamment conseillé d’assurer vos apports en vitamine Dvitamine C et zinc.

Des chercheurs de l’Université de Surrey au Royaume-Uni ont identifié un autre nutriment apparemment clé dans la réponse de notre corps face au virus : le sélénium.

Le sélénium : un minéral déjà connu dans la lutte contre les virus

Une carence en sélénium a déjà été corrélée à une progression plus rapide et destructrice de certains virus, notamment le VIH.

Les études ont montré que chez des patients qui avaient les taux de sélénium les plus élevés, le VIH progressait moins vite et altérait moins leurs fonctions vitales, tout en augmentant leurs chances de survie[1].

Des données chinoises encourageantes

Dans cette nouvelle étude[2], les chercheurs ont trouvé un lien entre le taux de sélénium et les chances de guérison chez des patients chinois.

Il faut savoir qu’il existe en Chine de grande disparités d’apports en sélénium selon les provinces[3] : en fonction de la culture des sols, la nourriture est plus ou moins riche en sélénium.

Cela a permis aux chercheurs de conclure que les différences de taux de mortalité des patients chinois selon leur zone de résidence, pourraient être liées à l’apport plus ou moins abondant de ce minéral dans leur alimentation.

Les chercheurs ont donc récolté des données sur les taux de sélénium de patients des régions de Hubei et de Heilongjiang.

Ils ont observé que dans les régions où les apports de sélénium étaient les plus élevés, les patients avaient 3 fois plus de chance de guérir du virus et d’en sortir avec moins de séquelles.

Bien que les résultats soient convaincants, rappelons que d’autres facteurs tels que l’âge ou les maladies préexistantes n’ont pas été prises en compte pour cette étude.

Mais rien ne vous empêche de faire le plein de sélénium, d’autant que, comme nous l’avons vu, c’est un minéral qui a déjà fait ses preuves face à d’autres virus.

Les sources alimentaires de sélénium sont :

  • les huîtres ;
  • les poissons (notamment le thon, le hareng et les sardines) ;
  • les abats de dinde ;
  • les champignons shiitaké ;
  • et surtout, la noix du Brésil qui en est la source la plus importante ; mais attention à ne pas en consommer en trop grande quantité, car elle peut alors devenir toxique (je vous renvoie vers la lettre qu’a écrite Rodolphe Bacquet à ce sujet[4]).

Prenez soin de vous,

Louise

[1] Di Bella S., et al., “Selenium Deficiency and HIV Infection”, Infectious disease reports, août 2010, https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3892587/ 

[2] Zhan J., et al., “Association between regional selenium status and reported outcome of COVID-19 cases in China”, The American Journal of Nutrition, 28 avril 2020, https://academic.oup.com/ajcn/advance-article/doi/10.1093/ajcn/nqaa095/5826147 

[3] University of Surrey, “Link identified between dietary selenium and outcome of COVID-19 disease”, Medical Xpress, 29 avril 2020, consulté le 7 mai 2020, disponible sur : https://medicalxpress.com/news/2020-04-link-dietary-selenium-outcome-covid-.html 

[4] Rodolphe Bacquet, “La délicieuse noix… qui peut vite vous intoxiquer”, Alternatif Bien-Être, 7 mai 2019, consulté le 7 mai 2020, disponible sur : https://alternatif-bien-etre.com/alimentation/la-delicieuse-noix-qui-peut-vite-vous-intoxiquer/