Chers amis,
A l’occasion d’un déplacement professionnel le mois dernier, je suis allé dormir chez une amie de très longue date, installée avec sa famille à Marseille.
Nous ne nous étions pas revus depuis le début du mois de janvier dernier.
Je la trouvai changée : plus fatiguée, les yeux bouffis et cernés, alors que nous étions au cœur du printemps !
Elle m’expliqua : « Chaque année c’est pareil… ce sont les pollens… J’en ai jusqu’au mois de juin, là… »
Elle n’est pas la seule, très loin de là ; et pour être plus précis : elle est de moins en moins la seule.
Chaque année, dès les premiers bourgeons, c’est la même histoire pour des millions de Français : yeux qui piquent, gorge qui gratte, éternuements en rafale… Le printemps est beau, mais il peut être impitoyable.
Les allergies saisonnières ne cessent de gagner du terrain.
Pourquoi ?
Et surtout : que pouvez-vous faire pour vous en protéger sans tomber dans la spirale des antihistaminiques chimiques ?
Je vous propose aujourd’hui un petit tour d’horizon des causes profondes des allergies, suivi d’un plan d’action naturel pour les prévenir et les soulager efficacement.
Le rhume des foins pour tous et (presque) toute l’année
Lorsque j’étais adolescent, je faisais moi aussi de violentes réactions allergiques aux pollens, qui allaient jusqu’à des otites.
J’ai encore une petite sensibilité à certains pollens, mais ça n’est plus du tout handicapant comme ça a pu l’être il y a vingt à trente ans.
J’ai de la chance (enfin, pas que de la chance, car cette « désensibilisation », ça se travaille, je vais en reparler), d’autant plus que j’ai bien conscience d’aller à contre-courant de la tendance.
D’après l’ANSES, « les allergies au pollen ou pollinoses touchent aujourd’hui en France 20 % des enfants âgés de plus de 9 ans et 30 % des adultes. D’après les données des fédérations d’allergologues, la prévalence des allergies respiratoires a été multipliée par 3 en 30 ans.[1] »
1 enfant sur 5 et 1 adulte sur 3 ! Une augmentation de 200 % de cas en trois décennies !
Certaines projections estiment même que, d’ici à 2050, c’est la moitié de la population mondiale qui souffrira d’allergies respiratoires[2].
Pour cette moitié de la population, j’ai une mauvaise nouvelle, c’est que le « rhume des foins » est très loin de se limiter au printemps – il court du début de l’année (janvier) à l’automne bien avance :
« Le début de l’année est marqué par les dispersions des pollens d’arbre : au cœur de l’hiver, dès janvier ou février, fleurissent le noisetier et l’aulne ; en mars le peuplier, le saule, puis l’orme, et vers la fin mars commencent le frêne, le bouleau et le charme. Viennent ensuite les pollens de chêne et de hêtre, qui sont présents jusqu’à fin avril ou début mai. […] On observe plus tardivement les pollens de châtaignier en juillet et de cèdre en automne. […] De mai jusqu’en septembre dominent les pollens des graminées et autres herbacées (ortie, oseille, plantain en particulier). La floraison des composées […] se poursuit plus tardivement : les armoises de la mi-juillet à fin septembre, l’ambroisie dès la mi-août et jusqu’aux premières gelées.[3] »
J’ai aussi de bonnes nouvelles – c’est que pour combattre les allergies saisonnières, vous avez bien d’autres moyens que de fuir (ou couper) les arbres ; pour cela, il faut comprendre que ces réactions ne viennent pas que des pollens.
Les vraies causes (cachées) des allergies
L’allergie est, au fond, une erreur d’appréciation du système immunitaire.
En présence d’une substance a priori inoffensive – comme le pollen – celui-ci déclenche une alerte rouge. Il fabrique des anticorps particuliers, les IgE, qui vont se fixer sur des cellules appelées mastocytes.
Lors d’un nouveau contact avec l’allergène, ces cellules libèrent alors une substance inflammatoire : l’histamine.
C’est elle la responsable directe des symptômes que vous connaissez : nez qui coule, toux, démangeaisons, yeux rouges…
Mais le pollen n’est pas le seul en cause.
L’organisme ne réagit pas dans le vide. Il est influencé par des facteurs environnementaux, alimentaires – mais aussi émotionnels.
L’alimentation
Certains aliments sont dits « histamino-libérateurs » : ils favorisent une production excessive d’histamine. Parmi eux :
- Charcuteries, fromages fermentés, fruits de mer, tomates, fraises, champignons, chocolat…
- Additifs industriels (glutamate, aspartame) qu’on retrouve dans bon nombre de plats préparés.
La pollution
Les particules fines – comme celles issues du diesel – irritent les muqueuses respiratoires et les rendent plus vulnérables aux allergènes.
Les émotions
Colère rentrée, irritabilité, stress chronique… Ces tensions internes participent elles aussi à l’orage biologique. Il est désormais prouvé que certaines émotions augmentent directement le taux d’histamine en circulation.
Comment se libérer des allergies ?
Le traitement de fond (prévention)
Je le rappelle chaque année dans l’Almanach de la santé naturelle, mais je le redis ici même si objectivement la période est passée, puisqu’il s’agit d’entamer ce traitement 1 à 2 mois avant le début des pollens.
Par exemple, dès février pour des allergies printanières :
Les oligo-éléments (en alternance sur la semaine) :
- Manganèse : puissant anti-inflammatoire naturel.
- Soufre : soutient le foie, organe-clé de la détox.
- Zinc : immuno-régulateur et protecteur hépatique.
Les plantes médicinales :
- Fumeterre, radis noir, desmodium pour désengorger le foie.
- Plantain, ortie, huile de nigelle pour apaiser les muqueuses respiratoires et les symptômes ORL.
Les extraits d’œufs de caille (B. mina) :
Un antihistaminique naturel, à débuter deux mois avant la saison des allergies.
Pour un effet durable, une cure de trois années consécutives est idéale.
Le traitement en aigu (en période de crise)
Quand les symptômes sont là, vous pouvez les soulager sans recourir aux antihistaminique chimiques :
- Granions d’argent (Rhinargion) : en spray nasal ou en solution buvable pour assainir la sphère ORL.
- Estragon et marjolaine à coquilles en huiles essentielles : quelques gouttes sur un coton à respirer plusieurs fois par jour.
- Propolis : antiseptique, anti-inflammatoire, antihistaminique. Redoutablement efficace seule ou en synergie avec les huiles essentielles.
Allergies et émotions : que faire ?
La cause émotionnelle des allergies, que j’ai abordée plus haut, est très, trop souvent négligée.
La naturopathe Anne Portier m’expliquait d’ailleurs que certaines allergies se développent à la suite d’un choc ou d’un traumatisme survenu en concomitance de l’exposition initiale à un allergène : lors de la seconde exposition, la mémoire du traumatisme se réveille et « réagit » à l’allergène.
Ça n’est donc vraiment pas une piste à négliger ; pour cela, la solution reine, ce sont les Fleurs de Bach :
- l’impatience : pour les tempéraments irritables ;
- le houx : pour ceux qui somatisent leur colère ou leur jalousie ;
- le marronnier : utile pour les personnes sensibles aux changements (comme les changements de saison), aide à s’adapter et à se protéger des influences extérieures.
Ce n’est qu’indicatif : idéalement, ces solutions doivent être adaptées au profil de la personne ; pour cela il faut être un minimum « formé » aux Fleurs de Bach.
La bonne nouvelle, c’est que c’est assez simple ; Anne Portier elle-même propose une formation spécifique aux Fleurs de Bach.
Portez-vous bien,
Rodolphe
[1] https://www.anses.fr/fr/system/files/AIR2020AST0168.pdf – ANSES, « Note d’appui scientifique et technique de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail », 6 janvier 2022
[2] https://www.lesouffle.org/allergies-respiratoires#:~:text=En%202050%2C%20l’OMS%20estime,une%20meilleure%20qualit%C3%A9%20de%20vie. – « Allergies respiratoires », site de la Fondation du souffle
[3] Les Cahiers du Jardin botanique, vol.3 : « Plantes, pollen et allergies », Jardin botanique de l’Université et de la ville de Neuchâtel, 2003, p.43
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Bonjour Rodolphe
Je suis hygiéniste
La vision de terrain ou la vision du symptôme
En médecine de maladie l’allergène est considéré comme le problème
Alors qu’en médecine de santé il n’est qu’un indicateur
Tout comme chaque symptôme
Indicateur d’un terrain toxique
J’étais allergique et une détoxication m’a libéré de mes allergies
En s’occupant de purifier l’organisme de tous ces poisons qui s’accumulent , l’allergène n’a plus rien à mettre en circulation
Si vous voulez en parler je suis disposé à vous aider à creuser dans ce sens
Très cordialement
Sylvain